Le Pissenlit
Taraxacum officinale
Noms communs : Pissenlit, Liondent, Groin de porc, Laitue de chien, Couronne de moine, Salade de taupe
Nom latin : Taracaxum officinale
Famille : Astéracées
Constituants : le pissenlit contient :
- Des composants amers (sesquiterpènes lactones) ;
- Des triterpènes (composant résineux) ;
- Des acides phénoliques (agissent comme antioxydants) ;
- Des phytostérols (lipides similaires au cholestérol) ;
- Des minéraux (du potassium en particulier – jusqu’à 4,5% dans la feuille) ;
- Dans la racine : de l’inuline, surtout en automne ;
- Dans la racine : du fructose, surtout au printemps ;
- Dans la feuille : des flavonoïdes et des vitamines.
Germination, culture et entretien
Pour plus d’informations sur la germination et la culture du pissenlit, ainsi que pour acheter mes graines, veuillez cliquer sur l’image ci-dessous.
Description
Les botanistes m’excuseront, je m’apprête à grandement simplifier le monde complexe du pissenlit. Car au cas où vous ne le sauriez pas, il existe plus de 1,200 espèces et sous-espèces en Europe (sans parler du reste du monde).
Nous allons donc nous concentrer sur la grande famille du «dent de lion», facilement reconnaissable par les traits que je vais décrire. Et si cette vulgarisation inclut cent ou mille sous-individus, qu’importe. Car les propriétés médicinales seront les mêmes d’une sous-espèce à l’autre.
Le pissenlit est une plante vivace et non une annuelle comme certains le pensent. La partie aérienne de la plante reste ou disparait selon les températures en hiver, et l’énergie de la plante repart vers les racines. Lorsque la partie aérienne meurt, la plante donne naissance à une nouvelle rosette de feuilles à la fin de l’hiver ou au début du printemps.
Le pissenlit pousse dans les endroits suivants : à peu près partout. Dans les champs cultivés, les champs en friche, sur le bord des routes, aux abords des maisons. Certaines plantes médicinales sont dures à trouver. Pour le pissenlit, c’est plutôt l’inverse, l’éviter serait bien trop compliqué. Et c’est tant mieux, car comme nous le verrons plus bas, c’est une pharmacie à lui seul.
Le pissenlit est très variable en taille, en fonction de l’environnement dans lequel il pousse. Au plus le sol sera riche, au plus sa masse aérienne sera importante. La forme des feuilles varie grandement elle aussi, et est plus ou moins découpée et dentée.
Pour être sur de bien identifier le pissenlit «traditionnel», nous nous concentrerons sur la feuille divisée qui se termine en pointe de flèche comme montré sur l’image ci-dessous.
La base des feuilles est souvent blanche, puis la tige devient rougeâtre puis verte.
La tige florale est un tube creux qui laisse s’écouler un latex (lait blanc) lorsqu’on la casse. Ce que l’on appelle la fleur (le pompon jaune) est en fait un capitule constitué de petites fleurs jaunes.
Voici les fleurs encore en bouton :
Il n’y a qu’un seul capitule par tige florale. La fleur et très mellifère et attire une multitude d’abeilles. Les fleurs n’ont pas besoin d’être fécondées pour produire les graines.
Lorsque les fleurs deviennent matures, elles se referment pour ensuite se rouvrir et laisser échapper les petits parachutes portant la graine.
Il suffira d’un souffle pour disséminer les graines et assurer la propagation de l’espèce.
La racine est constituée d’une carotte centrale assez charnue d’où se détachent plusieurs racines beaucoup plus fines. La racine est elle aussi laiteuse si on la casse. Elle est de couleur brune pour sa couche externe et blanche à l’intérieur (il suffit de grater la couche brune avec l’ongle pour voir apparaitre la couleur blanche).
Comme nous le verrons par la suite, la feuille et la racine sont toutes deux médicinales.
Tempérament
- Refroidissant
- Asséchant
Goût
- Amer
- Légèrement salé
- Racine : une douceur discrète
- Racine : huileux
L’aspect amer de la plante va refroidir les conditions et les tempéraments enflammés. Ce point là est particulièrement mis en avant dans la médecine Chinoise, qui utilise le pissenlit pour contrer la chaleur et le feu interne (voir plus bas).
L’aspect amer va aussi stimuler un système digestif qui tourne au ralenti. L’aspect amer/diurétique la rend asséchante. Comme nous le verrons, la feuille est particulièrement asséchante de par son aspect diurétique.
Propriétés Médicinales du Pissenlit
Dépuration
Le pissenlit est principalement connu comme plante dépurative, et ceci depuis des millénaires. Si l’on combine efficacité, accessibilité et abondance en nature, aucune autre plante n’arrive à l’égaler. C’est la racine qui sera employée dans ce contexte.
J’ai longuement parlé de la cure dépurative dans l’article à ce sujet. Elle est non seulement toujours d’actualité, elle est aussi un outil indispensable pour les personnes qui veulent faire de la prévention de maladies. Les organes d’élimination de l’homme moderne sont constamment sollicités. Lorsque petits excès et engorgements amènent à des problèmes d’encrassage (un terme de Jean Seignalet), le pissenlit peut faciliter l’évacuation des déchets en «ouvrant» les canaux d’élimination.
Cazin(1) nous dit qu’il l’utilise «en décoction dans les vices de sécrétion de la bile ; dans l’ictère essentiel ou symptomatique, et surtout dans les engorgements hépatiques ou spléniques qui suivent les fièvres intermittentes». Le terme ictère signifie jaunisse. On notera l’expression «vices de sécrétions de la bile», dénotant une faiblesse hépatobiliaire. J’observe que cette faiblesse se retrouve chez beaucoup d’individus aujourd’hui d’une manière constitutionnelle, et s’exprime souvent par des difficultés à digérer tout ce qui est gras. En effet, on se souviendra que la bile émulsifie les lipides afin d’augmenter leur surface de contact pour que les lipases puissent intervenir d’une manière efficace.
Plus tard, Leclerc(5) confirme ces propriétés : «L’observation clinique m’a mis à même de constater que le pissenlit possède réellement la propriété de favoriser le cours de la bile ; en le prescrivant à des malades attents d’angiocholite chronique, de congestion du foie, de cholélithiase, j’ai vu s’atténuer les crises douloureuses et s’amender les symptômes d’insuffisance hépatique».
Les études récentes nous montrent que le pissenlit non seulement augmente l’activité du foie, mais il le protège aussi grâce à ses propriétés antioxydantes(2). Il peut donc être utilisé pour protéger un foie qui souffre (noté au travers de taux d’ALAT trop élevés par exemple).
Le pissenlit est connu comme «nettoyeur du sang». Cette vieille notion de «charge sanguine» peut être comprise par tous. De nombreux déchets sont véhiculés en circulation sanguine et doivent être éliminés rapidement par le foie. Lorsque le foie tourne au ralenti, le sang devient «sale». Le pissenlit, en activant le métabolisme de ces déchets au niveau du foie, peut nettoyer le sang.
«Le pissenlit essore l’éponge hépatique et rince le filtre rénal» Henry Leclerc
Cette notion s’applique à de nombreux déséquilibres de santé. Chez les allergiques par exemple, le foie doit se débarrasser des complexes immuns. Dans les douleurs articulaires liées à un excès d’acide urique, le foie et les reins doivent se débarrasser de cette substance problématique.
Lorsque les organes de nettoyages fonctionnent mieux, on arrive à s’imaginer comment d’autres processus physiologiques arrivent à en bénéficier. Le système immunitaire peut être plus efficace(3). La personne peut se sentir moins fatiguée(4).
De plus, tout ceci ne semble être qu’une vue partielle, en surface. Weiss(7) explique que «tous ces effets ne sont que des aspects partiels de l’effet général de la plante sur l’activité céllulaire». Le pissenlit agirait donc au coeur même de la cellule, ce qui nous amène à la section «anti-cancer» que vous trouverez plus bas.
Salade de pissenlit :
A la sortie de l’hiver, les rosettes des jeunes pissenlits sont tendres. La salade de pissenlit es
t une tradition dépurative ancestrale que je suis depuis plusieurs années. Voici une façon de les préparer, à la Provençale :
- Ramassez la rosette entière avec un tout petit morceau de la racine. Ceci permet d’obtenir l’effet hépatique de la racine et l’effet diurétique de la feuille. De plus, la racine donne du croustillant à la salade (et de l’amer aussi). N’en coupez qu’un tout petit bout près de la rosette afin que la plante puisse se régénérer ;
- Lavez vos pissenlits plusieurs fois ;
- Préparez une vinaigrette à base d’huile d’olive, de vinaigre de vin et de moutarde. Ne soyez pas avare sur la quantité ;
- Rajoutez de l’ail écrasé ;
- Rajoutez quelques anchois écrasés ;
- Mélangez le tout.
Le sel des anchois va légèrement s’opposer à l’effet diurétique afin d’éviter une urination trop abondante. L’huile d’olive, la moutarde et l’ail sont «réchauffants» et vont équilibrer la froideur de la plante. Nous rentrons ici dans la phytothérapie énergétique, et nous tentons d’équilibrer les énergies pour cette préparation qui doit rester nourrissante avant tout.
Digestive
Le pissenlit peut être utilisé comme digestif amer. On le prendra avant les repas afin de stimuler la sécrétion des sucs gastriques (au niveau de l’estomac, de la vésicule biliaire et du pancréas) et la tonicité des muscles lisses digestifs lorsque nécessaire.
Cazin(1) explique qu’il est efficace «pour relever les forces digestives et rétablir les sécrétions». On peut l’utiliser chez la personne manquant d’appétit après une longue maladie par exemple. Culpeper(10) parle de pissenlit dans les cas decachexie, affaiblissement profond de l’organisme lié à une dénutrition importante.
La racine de pissenlit peut corriger les problèmes de constipation chronique en augmentant le débit de bile, notre laxatif naturel. La racine de pissenlit n’est pour moi pas aussi efficace que la racine de patience crépue pour la constipation, mais elle est par contre mieux tolérée sur le long terme. Chez l’enfant constipé, le pissenlit est mieux toléré que la patience crépue qui peut être trop irritante pour les muqueuses intestinales.
Nous n’avons pas parlé du pancréas, mais les observations cliniques pointent vers une action positive du pissenlit sur la glycémie sanguine.
Fournier(6), en utilisant les termes de Ripperger, nous donne un beau résumé des propriétés digestives de la plante : «Le pissenlit est un exemple de l’harmonieuse pluralité d’action des remèdes végétaux, qui […] concourent dans leur complexité à l’alternance harmonisée qu’exige l’ensemble de l’appareil digestif comme récepteur, transformateur, puis distributeur des substances alimentaires et en fin de compte, dont a besoin tout l’organisme pour son parfait fonctionnement».
Ce qui revient à dire que le pissenlit agit un peu comme chef d’orchestre de tous les organes digestifs.
Diurétique
Comme son nom l’indique, le pissenlit augmente la diurèse et ceci de manière notable. Et notez que c’est la feuille qui a une affinité particulière pour les reins, plus que la racine.
On l’utilise donc dans les cas de rétention d’eau et oedèmes. Je l’utilise souvent, avec la fumetterre, pour valider une intolérance alimentaire entrainant une rétention d’eau. Si au bout d’une semaine de prise vous perdez plusieurs kilos, vous n’avez hélas pas maigri d’une manière miraculeuse. Vous avez plutôt « pissé » une partie de votre eau (pardonnez l’expression).
Cazin(1) parle «d’hydropisie de poitrine» (ancien terme pour l’oedème) chez un patient : «l’usage du suc de pissenlit le soulagea beaucoup en excitant la sécrétion urinaire. Itard a vu une anarsaque assez considérable se dissiper au bout de trois semaines par l’usage de ce suc. Hanin a eu aussi de fréquentes occasions d’observer les bons effets du pissenlit dans les hydropisies» (anarsaque = syndrome œdémateux généralisé).
Weiss(7) la recommande chez la personne âgée, «elle encourage l’excrétion rénale et l’élimination des substances qui ont tendance à se déposer dans le corps» de ces personnes. Le pissenlit est aussi indiqué «pour contrer la tendance à développer des calculs».
Je la recommande dans la gestion de l’hypertension essentielle, lorsque la pression systolique ne dépasse pas les 15 à 16.
Je la recommande aussi chez la femme dans la gestion de la rétention d’eau prémenstruelle. Je mélange souvent dans ces cas là racine et feuille. La feuille agira comme diurétique, la racine activera le foie, organe essentiel dans la gestion des problèmes hormonaux (le foie recycle le trop plein d’hormones).
Douleurs articulaires
Comme mentionné plus haut, un problème d’élimination peut être la cause de douleurs articulaires. C’est Weiss(7) qui en parle le mieux dans ce contexte : «L’utilisation du pissenlit pour le traitement des maladies dégénératives des articulations est beaucoup plus importante. Le processus arthritique est l’indication primaire pour Taraxacum. La plante a été utilisée avec beaucoup de succès dans les traitements préventifs».
Notez ici qu’on envisage le pissenlit lorsque les douleurs articulaires sont accompagnées de difficultés d’élimination (qui peuvent être dues à des causes constitutionnelles – le foie et les reins ont toujours été «paresseux» par exemple).
Anti-cancer
Siyaram Pandey, un chercheur à l’université de Windsor au Canada, étudie le pouvoir anti-cancer de la racine de pissenlit depuis plus de 3 ans. Il fut d’abord approché par le docteur Caroline Hamm, une oncologiste curieuse de comprendre pourquoi certains de ses patients buvant de l’infusion de pissenlit semblaient se rétablir mieux que les autres.
«Pour être honnête avec vous, j’étais très pessimiste au début» raconte Pandey lors d’un entretien avec CBC News. «Cela pouvait être une coincidence».
Coincidence ? Point du tout.
Les équipes de Pandey démontrèrent que la racine de pissenlit force les cellules cancéreuses les plus agressives à se suicider (un processus appelé l’apoptose), le tout dans le contexte de la leucémie myélo-monocytaire.
«C’était surprenant, mais pas aussi surprenant que de constater que le pissenlit était bénin pour les cellules normales»nous dit Pandey.
Michael Tierra, phytothérapeute américain très apprécié et fondateur de la East West School of Planetary Herbology, explique dans un article sur taraxacum et arctium : «J’ai étudié littéralement des centaines de plantes du monde entier, et en prenant en compte le coût, la disponibilité, le goût (à ne pas négliger car les gens souffrant de maladies chroniques comme le cancer doivent prendre leurs plantes au moins trois fois par jour pendant des mois) – il n’y a probablement aucune plante anti-cancer sur cette planète aussi simple et puissante que le pissenlit et la bardane» (nous parlerons de la bardane dans un futur article).
Tierra rajoute : «Ceci ne veut pas dire que le pissenlit et la bardane garantissent un traitement du cancer. La même affirmation ne peut être dite au sujet des traitements médicaux conventionnels. Ceci veut simplement dire que ces plantes sont capables d’optimiser les processus physiologiques nécessaires pour détruire les cellules cancéreuses et prévenir leur prolifération».
Il est évident que tout ceci ne doit être entrepris qu’en complémentarité d’un accompagnement médical adéquat (et avec l’accord de l’oncologue).
Chaleur interne
Matthew Wood(8) nous donne des indications spécifiques liées à la médecine énergétique.
Il l’indique lorsque la chaleur descend profondément dans les tissus, épaississant les fluides et ralentissant le drainage des tissus. Ceci entraîne une inflammation des tissus profonds, ce qui peut infecter les muscles et les os. Le pissenlit va refroidir l’excès de chaleur et disperser les fluides épaissis. Culpeper d’ailleurs, dans son fameux ouvrage datant de 1652(10), nous disait déjà que le pissenlit a des qualités d’ouverture et de nettoyage des passages.
Wood utilise la langue pour déterminer si le pissenlit est nécessaire : la langue est «géographique», semble être ulcérée par endroits, avec des taches plus foncées et plus claires, et laissant entrevoir des points rouges et sensibles (une observation documentée par les homéopathes, Boericke en particulier). Cette cartographie peut parfois être observée au sommet ou sur la pointe de la langue, parfois sur les cotés.
Wood explique qu’«après avoir donné du pissenlit, la langue passe en général du rouge foncé au rose foncé, indiquant que la chaleur a été libérée des profondeurs, mais qu’une sensibilité à la chaleur persiste». Il a utilisé le pissenlit avec succès dans des cas de trouble maniaco-dépressif accompagné de langue géographique.
La médecine Chinoise parle aussi de taraxacum (T. mongolicum) pour «clarifier la chaleur toxique» entrainant abcès (du sein, du poumon, appendicite), douleurs et gonflements. Le point commun étant une chaleur et inflammation (le pissenlit étant de nature refroidissante) ainsi que du liquide épaissi et bloqué (le pissenlit étant diurétique et relâchant les fluides). On constate par exemple qu’une otite séreuse correspond à cette situation.
Sa capacité à éliminer non seulement la chaleur mais aussi la toxicité au niveau profond nous ramène à la detoxification cellulaire, les «pathologies d’encrassage» de Seignalet, et la propriété anti-cancer exposée ci-dessus.
Les études récentes(9) confirment un effet anti-inflammatoire au niveau cellulaire. Tout se recoupe…
Sphère émotionnelle
L’élixir floral de fleur de pissenlit apporte des propriétés intéressantes. On l’utilise pour la personne de type A, constamment en mouvement, constamment au travail, mettant la barre très haut.
La personalité pissenlit est souvent l’entrepreneur qui connait seulement deux états : ON ou OFF. Le problème étant l’épuisement dû au stress chronique (le «burnout»). La personne abuse de sa résistance physique et n’arrive pas à s’écouter.
L’élixir va aider cette personne à écouter ses besoins corporels, à ralentir, à retrouver un équilibre. Il agit parfois sur les tensions musculaires provoquées par ce stress constant (un stress très souvent positif, mais qui néanmoins use la machine).
Là encore, tout se recoupe – on retrouve la personnalité Pita de médecine ayurvédique, caractérisée par le chaud et le feu, avec un pissenlit qui s’avère refroidissant et calmant. On pensera aussi à lui pour les caractères susceptibles et irascibles avec colères explosives et rougeur/chaleur à la tête – la montée du feu du foie de la médecine chinoise. On revient au foie, on boucle la boucle..
Indications diverses
- Le suc de la racine peut être utilisé pour brûler les verrues plantaires ;
Contrindications et précautions
- Le pissenlit est mal adapté à la personne fine, frêle et ayant tendance à avoir souvent froid ;
- Vu son effet diurétique, elle aggrave les problèmes de peau et muqueuse trop sèche ;
- Elle est contrindiquée chez la personne faisant de l’hypotension ;
- Vu l’effet marqué de la plante sur le foie, il peut y avoir interaction avec certaines classes de médicaments.
Utilisation
Les feuilles sont utilisées pour leur effet diurétique. La racine est utilisée pour son action sur le foie et au niveau cellulaire. Je mélange parfois les deux, soit en infusion/décoction soit en teinture mère.
L’infusion des feuilles est beaucoup plus amère que la décoction des racines.
La plante est très facile à ramasser ou à trouver en herboristerie.
- Teinture des feuilles séchées : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d’alcool) dans de l’alcool à 40° à 50°. Prendre 40 à 60 gouttes de 2 à 3 fois par jour selon la personne et la condition ;
- Teinture des racines séchées : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d’alcool) dans de l’alcool à 50°. Sinon, utilisez la méthode de teinture de plante « quasi-fraîche » expliquée dans mon article sur les teintures mères. Même dosage ;
- Infusion des feuilles : prendre une petite tasse 2 à 3 fois par jour ;
- Décoction des racines : prendre une petite tasse 2 à 3 fois par jour ;
- Racine pulvérisée (style médecine chinoise) : de 10g à 30g de poudre ;
- Suc de racine fraiche : 1 à 2 cuillères à soupe par jour(5).
Leclerc(5) donne la recette suivante pour stabiliser le suc de racine fraiche :
- Suc de racines fraiches de pissenlit : 100g
- Alcool à 90° : 18g
- Glycérine : 15g
- Eau : 17g
Cueillette et séchage
La feuille se ramasse au besoin tout au long de l’année, bien qu’elle soit plus tendre à la sortie de l’hiver pour les salades.
La racine se ramasse idéalement à l’automne lorsque l’énergie repart vers les racines. Mais l’herboristerie pratique nous dit ceci : on ramasse au besoin. J’ai eu ramassé la racine à tout moment de l’année, et les effets sont tout aussi satisfaisants.
La racine se présente sous la forme d’une carotte, il faut donc faire attention à ne pas la casser ou en laisser des morceaux dans le sol. L’idéal est de ramasser après une pluie, ou de déverser un arrosoir sur la plante, laisser pénétrer puis déraciner à la bêche.
Coupez les feuilles à l’aide d’un sécateur à la base de la partie blanche (en dessous du rouge).
Nettoyez et stockez la racine entière afin de miniminer la surface de contact avec l’air. La découpe pour la décoction ou la teinture, ou la pulvérisation se fait au dernier moment.
Stockez les feuilles entières. Pas besoin de les découper pour préparer la teinture mère de feuille, ou une infusion des feuilles.
Le stockage se fait dans des bocaux hermétiques, ou dans des sacs en papier gardés dans une pièce sombre, fraiche et sèche. La plante se garde assez longtemps sans perdre ses propriétés.
Références
(1) Cazin, F.J., « Traité pratique & raisonné des plantes médicinales indigènes , 1850
(2) Colle D, Arantes LP, Gubert P, da Luz SC, Athayde ML, Teixeira Rocha JB, Soares FA. Antioxidant properties of Taraxacum officinale leaf extract are involved in the protective effect against hepatoxicity induced by acetaminophen in mice. J Med Food. 2012 Jun;15(6):549-56.
(3) Lee BR, Lee JH, An HJ. Effects of Taraxacum officinale on fatigue and immunological parameters in mice. Molecules. 2012 Nov 7;17(11):13253-65.
(4) Jinchun Z, Jie C. The effects of Taraxacum officinale extracts (TOE) supplementation on physical fatigue in mice. Afr J Tradit Complement Altern Med. 2011;8(2):128-33.
(5) Leclerc, Henri, « Précis de phytothérapie : essais de thérapeutique par les plantes françaises », 1954
(6) Fournier, Paul-Victor, « Dictionnaire des Plantes Médicinales et Vénéneuses de France », 1947
(7) Weiss, Fintelmann, « Herbal Medicine » , 2000
(8) Wood, Matthew, « The Earthwise Herbal: A Complete Guide to Old World Medicinal Plants », 2008.
(9) Koh YJ, Cha DS, Ko JS, Park HJ, Choi HD. Anti-inflammatory effect of Taraxacum officinale leaves on lipopolysaccharide-induced inflammatory responses in RAW 264.7 cells. J Med Food. 2010 Aug;13(4):870-8.
(10) Culpeper, « The English Physician », 1652
Articles et Formulaires
Vous trouverez ici une collection d’articles traitant de sujets divers et variés en relation avec les plantes médicinales et la santé au naturel.
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Préparation à la consultation
Les formulaires et articles suivants sont utilisés en préparation à une consultation. Le journal des repas doit être rempli pour toute consultation. Le journal des migraines est réservé aux personnes venant me voir pour des problèmes de migraines chroniques.
Apparition dans la presse
- N°151, Novembre 2014, article “L’échinacée, l’amie américaine”
- N°150, Octobre 2014, article “L’ashwagandha : halte au stress !”
- N°149, Septembre 2014, article “L’ambivalente valériane”
- N°148, Juillet-Aout 2014, article “Préférez le basilic sacré”
- N°147, Juin 2014, article “Le romarin, vraiment souverain”
- N°146, Mai 2014, article “La mélisse – sa fraicheur parle”
- N°142, Janvier 2014, article “Teinture mères – un patrimoine en danger”
- N°5, Octobre 2014, “Transit intestinal : les fabuleux pouvoirs des plantes”
- N°4, Septembre 2014, “Enfin un déodorant naturel et efficace !”
- N°2, Juillet 2014, “Sauvez votre peau sous le soleil d’été”
- N°1, Juin 2014, “La cellulite”
Divers
- Journal La Provence, 30 Janvier 2014, article “La santé peut aussi s’entretenir par les plantes”, avec ma collègue réflexologue Coralie Leliard
Série “Garder la Forme”
Ou “comment devenir votre propre herbaliste et naturopathe”.
- Introduction : l’auto-évaluation
- Partie 1 : votre propre équilibre alimentaire
- Partie 2 : problèmes de digestion
- Partie 3 : nettoyer le foie
Série “Gérer le Stress”
- Introduction : dossier sur les stress
- Partie 1 : le stress chronique
- Partie 2 : définition du stress et ses mécanismes
- Partie 3 : symptômes du stress et journal
- Partie 4 : les plantes
- Partie 5 : relaxation et respiration (à venir)
Les bases
- Liste des propriétés des plantes médicinales
- Energétique des plantes
- Méthode CLIMA pour introduire les plantes dans votre vie
- Lorsque les plantes ne fonctionnent pas
- Questions à l’herbaliste :
Faites-le vous-même !
Si vous désirez préparer vos propres produits à base de plante, ne cherchez pas plus loin et commencez par ce guide. Le guide contient des liens vers de multiples articles vous permettant de préparer la plupart de vos produits.
- L’infusion traditionnelle (et surtout, prenez le temps d’apprécier ce moment !)
- L’infusion “à froid”
- La décoction (et une application pratique autour de l’aubier de tilleul)
- La teinture mère par macération (et une application pratique avec la teinture d’échinacée)
- La teinture mère par percolation (vidéo incluse)
- Le macérât huileux
- L’onguent
- La crème
- Les gélules
- Le sirop
- Le cataplasme
Sujets de santé
- Acné
- Allergies
- Bronchite
- Cancer : approche stratégique
- Constipation
- Constipation: la patience crépue
- Cure dépurative
- Déficit d’attention et hyperactivité à l’école
- Détoxification des métaux lourds
- Eczéma atopique
- Grippe intestinale
- Hémorroïdes
- Hypertension artérielle
- Hyperthyroïdie
- Hypothyroïdie
- Impuissance sexuelle
- Infection urinaire
- Insuffisance veineuse (varices, etc)
- Insomnie et troubles du sommeil
- Interactions plantes – médicaments
- Maladie de Lyme (protocole Buhner)
- Migraines et maux de tête
- Ostéoporose
- Reflux gastrique
- Renforcer le système immunitaire avec l’échinacée (voir aussi l’excellent article de Nick Jones traduit par moi-même sur l’utilisation d’Echinacea angustifolia dans les cas d’infections sérieuses).
- Syndrome métabolique
- Traitement grippe et rhumes
- Verrues plantaires
- VIH et SIDA
Ouvrages de référence
- « Materia Medica » de Michael Moore
- « Principes et Pratique de Physiologie Constitutionnelle pour les Herbalistes » de Michael Moore
- « Traité Pratique et Raisonné des Plantes Médicinales Indigènes » de F.J. Cazin
Les plantes
- Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
- Agripaume (Leonurus cardiaca)
- Angélique (Angelica archangelica) – avec une courte discussion sur Angelica sinensis
- Ashwagandha (Withania somnifera)
- Astragale de Chine (Astragalus membranaceus) – par Rosalee de la Forêt
- Aubépine (Crataegus monogyna)
- Bouillon-blanc (Verbascum thapsus)
- Bourse à Pasteur (Capsella bursa-pastoris)
- Brunelle (Prunella vulgaris)
- Camomille matricaire (Matricaria recutita)
- Cataire (Nepeta cataria)
- Epilobe (Epilobium angustifolium)
- Fumeterre (Fumaria officinalis)
- Hysope (Hyssopus officinalis)
- Mélisse (Melissa officinalis)
- Millepertuis (Hypericum perforatum)
- Myrrhe (Commiphora myrrha)
- Phytolaque (Phytolacca americana)
- Pissenlit (Taraxacum officinale)
- Plantain (Plantago lanceolata, P. major)
- Romarin (Rosmarinus officinalis)
- Scrofulaire noueuse (Scrophularia nodosa)
- Solidage (Solidago virgaurea)
- Trèfle (Trifolium pratense)
- Tulsi ou Basilic sacré (Ocimum sanctum)
- Valériane (Valeriana officinalis)
- Verveine officinale (Verbena officinalis)
Cueillir les plantes sauvages
Transformation de plantes spécifiques
- Echinacée : préparation de la racine
- Echinacée : extraction optimale à partir de percolation + décoction
- Guimauve : préparation de la racine
- Aubier de tilleul : préparation d’une décoction
Les bons fournisseurs
Les invités, les gens que j’apprécie
- Patrice de Bonneval, de l’Ecole Lyonnaise des Plantes
- Bénis amers, par l’herbaliste américain Jim McDonald
- Mes 3 blogs de cosmétique naturelle préférés
Nutrition et santé
- Alimentation saine
- Régime paléo : feuille de route
- L’intolérance au gluten
- Pour profiter de vos salades : ajoutez des bons gras !
- Perte de poids : évaluation des « brule graisses »
- Jeûner : un nettoyage en profondeur
- Jeûner et maigrir
- Fabrication du ghee (beurre clarifié)
Divers
- Nettoyage du foie avec l’huile d’olive et citron à jeun – ma position sur le sujet
Nouvelles brèves
- Cancer
- Kava (Piper methysticum) et cancer du poumon
- Pouvoir anti-cancer de la betterave rouge
- Chimiothérapie (docetaxel) et Echinacée
- Ginkgo biloba, cancer de la thyroïde et iode-131
- Cystéine et protection contre les effets du scanner
- Argousier et nausées causées par la radiothérapie
- Pimprenelle (Sanguisorba officinalis) et cancer du sein
- Le safran : épice anti-cancer
- Astragale de chine et fatigue due au cancer
- Plantes et vitamines : meilleure survie pour le cancer du colon
- Plantes et vitamines : meilleure survie pour le cancer du poumon
- Coriolus versicolor (Yun Zhi) et survie des patients atteints du cancer
- Myrtilles, ptérostilbène et cancer
- Gingembre et cancer de la prostate
- Gingembre et prévention des cancers
- Activité anti-cancéreuse de la nigelle (Nigella sativa)
- Effet chemopreventif de Calluna vulgaris et Vitis vinifera
- Trèfle rouge (Trifolium pratense) et cancer du sein hormonodépendant
- Désordres métaboliques (lipidémie, glycémie, etc)
- Stress et cholestérol
- Graines de nigelle et hyperlipidémie sanguine
- Mate (Ilex paraguariensis), index glycémique et profil lipidique
- Effets antihyperlipidémique de la Sauge Officinale (Salvia officinalis)
- Propriétés hypoglycémiques de la feuille d’olivier chez les diabétiques
- Fenugrec et amélioration des désordres métaboliques
- Extrait de pépins de raisins et glycation des protéines
- Ortie et inflammation chez les diabétiques de type 2
- Curcuma et néphropathie diabétique
- Ail (Allium sativum) et contrôle du diabète de type 2
- Ortie contre le stress oxydatif créé par le diabète de type 2
- Sauge Chinoise (danshen) et diabète
- Cardiovasculaire
- Feuilles de plaqueminier – remède anti-hypertension?
- Achillée Millefeuille (Achillea millefolium) – protection des artères
- Ginkgo et microcirculation chez les personnes âgées
- Extrait de feuille d’olivier (Olea europaea) et hypertension
- Plantes médicinales et athérosclérose
- Lycopène et risque d’AVC chez l’homme
- Chocolat et pression artérielle
- Ginseng rouge, ménopause et risque cardiovasculaire
- Cynorrhodon et risque cardiovasculaire
- Protection contre le stress oxydatif
- Ménopause
- Sauge et bouffées de chaleur
- Trèfle rouge (Trifolium pratense) et ménopause
- Ménopause et actée à grappes noires
- Sauge et bouffées de chaleur dûes aux anti-androgènes
- Gattilier (Vitex agnus-castus) et syndrome prémenstruel
- Ostéoporose : effets du thé vert et du tai-chi
- Yerba mate (Ilex paraguariensis) et densité osseuse
- Ophtalmologie
- Vieillissement
- Peau
- Fonctions cognitives
- Système urinaire
- Gastrointestinal
- Préparation à la coloscopie : huile essentielle de menthe poivrée
- Digestion difficile ? Essayez le Daikenchuto
- Colite ulcéreuse et Andrographis paniculata
- Thé vert et ulcère de l’estomac
- Pourpier (Portulaca oleracea) et colite ulcéreuse
- Gingembre et inflammation de la muqueuse du colon
- Thérapies alternatives contre l’hélicobacter pylori
- Santé buccale
- Allergies
- Système immunitaire
- Infections
- Pissenlit et réplication du virus VIH
- Ail et inhibition des pathogènes dans les cas de brûlures
- Propriétés anti-bactériennes du thym
- Traitement du rhume: échinacée, ail et vitamine C
- Ail (Allium sativum) et souches de tuberculose résistantes aux médicaments
- Jus de citron vert et élimination du parasite responsable de la malaria
- Echinacée et aggravation de la broncho-pneumopathie chronique obstructive
- Anisakiase : traitement par l’huile essentielle de camomille allemande
- Protection du foie
- Maladies autoimmunes
- Douleurs articulaires
- Santé féminine
- Santé masculine
- Enfants
- Détoxification
- Maux de tête / migraines
- Effets secondaires et interactions
- Divers
- Autisme et sensibilité au gluten
- Astragale de Chine pour le traitement de la Thalassémie
- Passiflore et anesthésie spinale
- Kudzu (Pueraria montana) et alcoolisme
- Manganèse et Cuivre dans les plantes médicinales courantes
- Plantes et Nutrition pour soulager la Myopathie de Duchenne
- Cafféine et performance sportive
- Effets bénéfiques de la Mauve sylvestre (Malva sylvestris)
- Astragale (Astragalus membranaceus) et traumatisme acoustique
- Oméga 3 – meilleure guérison des dommages causés aux nerfs périphériques
السـبع ايــات المنـجيــات
اذا مررت بضيق نتيجة مشكلة او كرب أو مرض فعليك قراءة السبع ايات المنجيات وانت على يقين بان الفرج لا يأتى إلا من عند الله سبحانه وتعالى
... بسم الله الرحمن الرحيم
{قُل لَّن يُصِيبَنَا إِلاَّ مَا كَتَبَ اللّهُ لَنَا هُوَ مَوْلاَنَا وَعَلَى اللّهِ فَلْيَتَوَكَّلِ الْمُؤْمِنُونَ }التوبة51
بسم الله الرحمن الرحيم...
{وَإِن يَمْسَسْكَ اللّهُ بِضُرٍّ فَلاَ كَاشِفَ لَهُ إِلاَّ هُوَ وَإِن يَمْسَسْكَ بِخَيْرٍ فَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدُيرٌ }الأنعام17
بسم لله الرحمن الرحيم
{وَمَا مِن دَآبَّةٍ فِي الأَرْضِ إِلاَّ عَلَى اللّهِ رِزْقُهَا وَيَعْلَمُ مُسْتَقَرَّهَا وَمُسْتَوْدَعَهَا كُلٌّ فِي كِتَابٍ مُّبِينٍ }هود6
بسم لله الرحمن الرحيم
{إِنِّي تَوَكَّلْتُ عَلَى اللّهِ رَبِّي وَرَبِّكُم مَّا مِن دَآبَّةٍ إِلاَّ هُوَ آخِذٌ بِنَاصِيَتِهَا إِنَّ رَبِّي عَلَى صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ }هود56
بسم لله الرحمن الرحيم
{وَكَأَيِّن مِن دَابَّةٍ لَا تَحْمِلُ رِزْقَهَا اللَّهُ يَرْزُقُهَا وَإِيَّاكُمْ وَهُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ }العنكبوت60
بسم لله الرحمن الرحيم
{مَا يَفْتَحِ اللَّهُ لِلنَّاسِ مِن رَّحْمَةٍ فَلَا مُمْسِكَ لَهَا وَمَا يُمْسِكْ فَلَا مُرْسِلَ لَهُ مِن بَعْدِهِ وَهُوَ الْعَزِيزُ الْحَكِيمُ }فاطر2
بسم لله الرحمن الرحيم
{وَلَئِن سَأَلْتَهُم مَّنْ خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ وَسَخَّرَ الشَّمْسَ وَالْقَمَرَ لَيَقُولُنَّ اللَّهُ فَأَنَّى يُؤْفَكُونَ }العنكبوت61
اانشرها بنية أنه ربما هناك من هم في أشذ الحاجة إليها و لا يعرفونها - و الله سبحانه المستعان
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